EnRouteVersLaNouvelleEscapeGameExposition permanenteMoniqueBannière principaleMission BonbonsAventure sous la mer

Un dramatique événement est survenu. Le 6 mars, Alain Conan appareille sur son navire Mea Culpa. Il est seul, il fait beau, il n'est attendu que l'après-midi au musée maritime.

Vers 13h, Kathy son épouse, inquiète de ce qui semble un retard, prévient leur fils Gaël. Ce dernier, entame immédiatement une recherche aérienne et donne l'alerte. Le bateau est repéré, mouillé sur le récif Sournois. Il apparaît qu'Alain a effectué une plongée. Echelle à poste, pendeur de récupération du matériel en place. Les recherches se poursuivront toute la journée. Le lendemain, des recherches aériennes seront entreprises, étendues par le Guardian de la Marine nationale.

Les conditions de mer sont exceptionnellement favorables sur ce récif. Les plongeurs de la Gendarmerie maritime ratissent toute la zone. Des plongeurs de l'association Fortunes de Mer Calédoniennes participent à ces recherches. En fin de journée, le MRCC, en accord avec la famille, décident d'arrêter les recherches.

Les soutiens et les témoignages affluent. Alain Conan, avait mené une brillante carrière professionnelle, mais c'est dans d'autres domaines que sa notoriété s'est étendue. En 1981, il crée l'Association Salomon. La bande de copains a mené, sous sa direction, huit expéditions à Vanikoro. Les réponses apportées au mystère La Pérouse, ont été appréciées par l'Etat. Les ministères de la Défense et de la Culture ont soutenu les dernières campagnes et la Marine nationale y a participé.

Deux ouvrages importants ont été publiés. Tout récemment créé, un site montre au monde entier la qualité de ces travaux (http://www.collection-laperouse.fr). Le riche mobilier extrait des épaves représente une partie importante des collections du musée maritime de Nouvelle-Calédonie qu'Alain avait contribué à créer avec Fortunes de Mer. En 2016, il a été promu Officier de la Légion d'Honneur.

Mais il convient également de rappeler tout particulièrement son engagement au sein de l'association Fortunes de Mer Calédoniennes. Cette association dont le fondateur n'est autre que Raymond Proner accompagné des premiers membres, Denis, les Jean-Pierre et d'autres. Seuls les plus anciens se souviendront des campagnes aux Chesterfield, sur Elusive, de la découverte de l'Emile Renouf avec La Gazelle. Et Riquet à bord...

Gilbert Castet 

Président du musée maritime de Nouvelle-Calédonie

001Alain-Conan-Ass.-Salomon 01Alain-Conan-Ph.-Ass.-salomon 02Alain-Conan-Asso-salomon 03Alain-Conan-Ass.-Salomon 2005---Vanikoro--bord-du-Jacques-Cartier-Ph.-Ass.-Salomon 2008----bord-du-Dumont-dUrville-Ph.-Y-Gladu Alain-Conan-Ass.-Salomon Alain-Conan-Ph-Y-Gladu

Nos visiteurs connaissent bien cet espace qui s'étend du comptoir d'accueil à notre auditorium. C'est ici que chaque année se déroule nos conférences dont le succès ne cesse de s'accroître. C'est aussi un espace polyvalent qui nous permet de faire vivre de petites expositions temporaires ou encore des animations organisées dans le cadre du Mois du patrimoine.

Mais depuis son ouverture en 2013, cet espace polyvalent souffrait de nombreux dysfonctionnements liés à des problèmes d'insonorisation, de température et d'infiltrations d'eau de pluie dans la toiture.

Grâce à nos partenaires financiers (Port autonome de Nouvelle-Calédonie, province Sud, Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et Ville de Nouméa), nous avons pu cette année offrir une cure de beauté à cet espace. Les travaux qui ont démarré fin février 2017 visent à améliorer l'isolation acoustique et thermique des lieux, mais également de rendre cet endroit plus convivial. Au programme : un nouvel éclairage, une nouvelle organisation de l'espace et de nouveaux aménagements pour le confort de nos visiteurs avant tout!

Dès la fin des travaux prévus vers la fin du mois de mai, nous vous attendons pour découvrir ce que nous avons imaginé pour vous!

Travaux Travaux02 Plan d'Archipel Architectes Associés

Pour la journée des droits de la femme célébrée ce 8 mars, nous mettons à l'honneur Cécilia Nyffenegger, une femme passionnée et passionnante qui a intégré la Marine nationale en 2006. Sept fois médaillée, lieutenant de vaisseau depuis le 1er août 2016, elle est aujourd'hui commandant en 2nd sur le bâtiment multi-missions (B2M) D'Entrecasteaux arrivé en Nouvelle-Calédonie en 2016. Après une année bien remplie, elle retourne en juillet en métropole pour poursuivre sa formation. Nous la rencontrons juste avant le départ du D'Entrecasteaux pour une mission de surveillance maritime de cinq semaines. Portrait d'une femme de caractère qui trace sa route avec enthousiasme...

Quelles sont vos fonctions dans la Marine nationale?

En tant que commandant en 2nd du D'Entrecasteaux, mes fonctions sont très variées. Mon travail consiste à faire le lien entre le commandant qui donne les directives et l'équipage,  un petit équipage sur le D'Entrecasteaux : 23 membres dont 3 officiers, le commandant, le commandant en 2nd et le commandant des opérations. J'interviens également sur le plan des ressources humaines mais aussi sur le plan financier car j'occupe en quelque sorte le poste de trésorier adjoint. Je suis par ailleurs responsable de la sécurité à bord et chef de quart.

J'ai été également désignée par le commandant pour éventuellement le suppléer en mer en cas de nécessité. Cette suppléance n'est pas forcément liée à ma fonction, la liste des suppléants établie par le commandant est d'abord nominative.

Quel a été votre parcours pour y parvenir?

En 2006, après une prépa scientifique, j'ai intégré l'école de Maistrance qui forme les sous-officiers mariniers. Ensuite je me suis spécialisée dans une école en détection de bâtiments sur l'eau ou dans l'air. Ma 1ère mission je l'ai effectué en 2007 sur le navire Primauguet, une frégate anti sous-marine chargée d'aider à évacuer les ressortissants français dans la zone de conflit libanaise. Ce fut pour moi une 1ère expérience à bord d'un bateau féminisé, c'est-à-dire avec des femmes embarquées. Actuellement tous les navires de surface sont féminisés, seuls les sous-marins ne le sont pas encore mais le projet est à l'étude.

En 2009, je suis entrée par concours internet à l'Ecole Navale qui forme les officiers. Dans cette promotion, les femmes représentaient environ 10% des effectifs. J'ai pu obtenir mon master après trois années d'études et un passage par l'école d'application embarquée. Pendant 4 à 5 mois, tous les jeunes officiers de marine mettent en pratique ce qu'ils ont appris pour valider leur cursus. On nous demande de faire un point sur une carte, se repérer sur l'eau, manoeuvrer...et tout cela avec un vrai équipage de la Marine nationale, pas sur un bateau école. 

Qu'est-ce qui vous a incité à servir dans la Marine?

Mon père était officier spécialisé de la Marine (OSM) et ma mère sous-officier mais elle n'a jamais embarqué car à l'époque les femmes n'étaient pas admises à bord. Ce que je vis est un peu le rêve de ma mère...Mais mes parents ne m'ont jamais forcée à intégrer la Marine, c'est moi qui ai eu la révélation à l'âge de 20 ans. Une véritable vocation, pas un simple job! Mon père naviguait sur le Primauguet en tant que commandant adjoint, en charge de la propulsion et de l'énergie du navire. Lors d'une sortie réservée aux familles de militaires, nous sommes partis à la journée. C'est en montant sur la passerelle que j'ai aperçu cette femme blonde qui prenait un relèvement. Elle était en train de placer le bateau au bon endroit au bon moment sous les ordres du commandant et je me suis dit, c'est exactement ce que je veux faire! Elle était chef de quart et c'est ce que je suis aujourd'hui. Je voulais être officier, alors je suis entrée par la petite porte, en interne, en préparant sur mon temps libre le concours d'entrée de l'Ecole Navale. Et j'ai été acceptée!

Comment la femme est-elle perçue dans la Marine?

La femme dans l'armée a toute sa place mais il est indéniable que, pour embarquer, il faut avoir du caractère! En début de carrière, on essaye de faire bien son travail, on s'investit, on adhère à l'institution, aux valeurs de la République. Discipline, honneur, patrie. Pour moi, ce sont déjà des acquis avec lesquels j'ai grandi. En tant que femme, c'est un peu comme partout, on doit faire ses preuves. C'est lorsque vous commencez à avoir des postes à responsabilités que l'on peut vous regarder différemment. Aujourd'hui, dans la Marine, l'idée que la femme soit embarquée est bien ancrée dans les moeurs et le regard est plutôt positif. Bien sûr, il y a toujours des personnes réfractaires, comme partout...

Mon modèle? Anne Cullere, une des premières femmes devenue amiral. Elle est pour moi un bel exemple de réussite de femme dans la Marine. Elle vient d'un cursus technico-administratif et n'était donc pas destinée à commander. Elle a été remarquée et guidée par des personnes qui ont vu en elle les capacités de commandement. C'est un des parcours de femme qui montre que même en n'ayant pas pris la voie de la Royale, on peut y arriver!

 

Cecilia Nyffenegger, ph. MMNC

Le musée maritime a reçu à deux occasions des membres de l'association Friends of the Laperouse Museum de Botany Bay en Australie. Le 17 décembre 2016, Charles Abela, vice président de l'association ainsi que sa femme Carol ont eu le plaisir de découvrir le musée en compagnie de Valérie Vatttier, directrice du musée et Alain Le Bréüs, secrétaire du bureau du musée.

Et le dernier jour de l'année le 31 décembre, Greg et Lily Bond, respectivement trésorier et membre de l'association, ont eu aussi le privilège de faire la visite du musée avec Valérie, Alain et Gilbert Castet, président du musée maritime de Nouvelle-Calédonie. Le musée maritime est en effet en collaboration suivie avec le Laperouse Museum à Botany Bay, près de Sydney. Ce qui permet des échanges fructueux sur une histoire qui passionne au delà des frontières!

Alain Le Bréüus, Valérie Vattier, Carol et Charles Abela Valérie Vattier, Greg et Lily Bond, Alain Le Bréüs, Gilbert Castet

 

 

Un livre publié par l'association Fortunes de mer calédoniennes

Parti de Bordeaux le 30 mai 1873, le trois-mâts barque Le Tacite convoie vers la toute jeune colonie de la Nouvelle-Calédonie une cargaison de marchandises.

Elles n'arriveront jamais à destination...dans la nuit, pourtant calme, du 10 octobre, en vue du phare Amédée, le navire heurte le récif, passe de Mato, et sombre rapidement.

En octobre 1998, après 15 ans de recherches, des plongeurs de l'association Fortunes de mer calédoniennes découvrent avec une immense émotion les vestiges de l'épave par 32m de fond.

Cet ouvrage collectif, réalisé par les plongeurs de l'association, retrace l'historique du navire et les circonstances de son naufrage. Il rapporte aussi l'aventure humaine des expéditions d'exploration archéologique, finalisée par la conservation de ces objets par le musée maritime de Nouvelle-Calédonie, où ils mènent désormais une nouvelle vie.

 

Tacite