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Une déferlante s'abat sur la Nouvelle-Calédonie. Après l'alerte tsunami et le cyclone Niran, nous devons maintenant lutter contre la propagation du coronavirus sur le territoire. Par conséquent, conformément aux directives gouvernementales, le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie reste fermé jusqu'à nouvel ordre.

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Pour célébrer la Journée internationale des droits de la femme, nous avons rencontré Claire Garrigue, une biologiste marine au caractère bien trempé. Spécialiste des baleines et des mammifères marins de Nouvelle-Calédonie, cette scientifique a su tracer sa voie pour se consacrer à sa passion et œuvrer pour la préservation de la biodiversité et des espèces marines. Proche de la retraite, elle nous confie ses expériences.

Tu es connue pour ton travail sur les baleines et plus largement sur les animaux marins. Mais quel a été ton parcours ?

Je me suis d’abord spécialisée en botanique avant de m’orienter vers l’océanographie. Ce cursus universitaire m’a conduit à mener une thèse sur les algues de Nouvelle-Calédonie. J’ai ensuite été enseignante à l’École Normale et au lycée Lapérouse avant d’obtenir un poste à l’IRD (Ex ORSTOM). Une douzaine d’année plus tard, je suis tombée par hasard sur des anciennes fiches de mammifères marins que des naturalistes avaient recensés. Je les ai mises à jour et me suis passionnée pour le sujet. Comme ce travail n’entrait pas dans le cadre de mes missions à l’IRD, j’ai choisi de prendre une disponibilité et de partir travailler sur les mammifères marins à l’Université d’Auckland. J’y suis restée 14 mois.

Aujourd’hui, ton nom est associé à celui de « Opération Cétacés ». Peux-tu nous rappeler l’histoire de cette association ?

 « Opération Cétacés » a été lancée en 1996 par Jacqui Greaves, Lionel Barré et moi-même, grâce aux Nickels de l’Initiative. Mais avant cela, nous avions monté des camps à l’Île Ouen pour les jeunes. Cela s’appelait « Cap sur les baleines ! ». Un groupe d’enfants repérait les baleines du haut de l’île Ouen pendant que l’autre partait en mer pour les approcher. Ils étaient ravis !

L’association compte actuellement une dizaine de membres. Elle n’organise pas de sorties pour le grand public mais se consacre essentiellement à la recherche scientifique sur les mammifères marins de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique.

Tu es une femme « chercheur » dans un milieu scientifique. Est-ce que tu as été facilement acceptée ? 

Dans ma carrière à l’IRD, je n’ai jamais eu le sentiment de ne pas être acceptée en tant que femme. Mais je me souviens qu’en 1983, lorsque je préparais ma thèse, une biologiste marine proche de la retraite, témoignait de ses difficultés pour embarquer sur un bateau lors d’expéditions scientifiques. La situation a bien évolué !

As-tu un souvenir, une anecdote que tu souhaiterais évoquer qui te tient particulièrement à cœur ?

L’association « Opération Cétacés » a été pour moi une véritable expérience de vie. Travailler sur les mammifères marins m’a beaucoup appris sur l’humain ! J’ai vécu aussi des moments intenses en mer. Je me souviens d’une baleine que nous recherchions en vain. Au final, c’est elle qui est sortie derrière le bateau pour nous observer ! Ou une autre qui, tout à coup, a surgi de l’eau juste à côté de nous en déployant son immense queue de 4 m d’envergure. Plus récemment, aux Chesterfield, j’ai eu la chance incroyable de pouvoir observer deux baleines nageant sous une eau limpide... Magnifique !

Tu travailles aussi sur les dugongs. Que peux-tu en dire ?

La Nouvelle-Calédonie compte une petite population de dugong de 700 individus, alors qu’au début de mes recherches, ils étaient presque 2000. Partout dans le monde, la population diminue. Ces animaux placides, craintifs, vivant à proximité de la zone côtière sont malheureusement victimes de l’activité humaine : prise involontaire dans les filets de pêche, collisions avec les bateaux, braconnage illicite et destruction de leur habitat. Avec la sédimentation des fonds, les herbiers se détériorent. Or, c’est la principale source de nutrition du dugong. Il en mange 40 kg/jour !  

Quel message souhaiterais-tu faire passer ?

Comme conclusion, j’ajouterais que la rhytine de Steller, cousine du dugong, qui vivait dans le détroit de Béring au large des îles Aléoutiennes, a été exterminée par l’homme en moins de 30 ans au 18ème siècle. Chaque espèce joue un rôle fondamental dans l’équilibre biologique, d’où l’importance de préserver la biodiversité !

 

Le musée maritime de Nouvelle-Calédonie et les associations Salomon et Fortunes de Mer Calédoniennes vous souhaitent une excellente année 2021.

Nous vous proposons un voyage inoubliable au musée! Profitez des vacances pour le découvrir, le musée est ouvert tout l'été du mardi au dimanche de 10h à 17h!

Carte_de_voeux_-_Mail

Le site de référencement touristique américain Tripadvisor a décerné au musée maritime de Nouvelle-Calédonie la plus haute distinction, le prix Travelers’ Choice 2020!

Merci à nos nombreux visiteurs qui par leurs témoignages toujours très positifs ont permis au musée de recevoir cette récompense ! Nous sommes heureux de la partager avec vous!

TripAdvisor_copie

 

Bonne nouvelle !

"L'aventure sous la mer" notre projet de création d’une application numérique retraçant le parcours d’un objet archéologique, de sa découverte jusqu’à son exposition au musée a été pré-sélectionné dans le cadre de l’opération « Budget participatif » ! Maintenant, c’est à vous de décider de la suite ! N’hésitez pas à vous inscrire sur (ce lien) et à voter pour votre musée préféré  ! Attention .. vote réservé aux résidents de la province Sud. Nous comptons sur votre soutien ! 

https://www.province-sud.nc/budweb/bud/project/Project/8a8186a672494cc10173137aab2a0279

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