Le 1er octobre 2000, Jean-Noël Maviet découvre, au cours d'une partie de pêche sous-marine au large du village de Koumac par 13m de profondeur, les vestiges dispersés d'un avion: un moteur avec son hélice tripale, deux hélices libres et fortement tordues, un train d'atterrissage avec ses roues en place, deux tourelles équipées de mitrailleuses, des boîtes de balles calibre 12,7 datant de 1941 et 1942, plusieurs éléments parfaitement identifiables d'un immense empennage et une portion d'aile.

La découverte...

A son retour, il signale sa découverte à la gendarmerie de Koumac. Pour Jean-Paul Mugnier, chargé des enquêtes accidents à l'Aviation Civile, il parait évident que le crash a été d'une extrême violence, puisque les débris gisent, alignés sur environ 200 mètres à sept milles dans l'axe d'une des deux pistes construites en 1942 par les soldats américains.

Au vu des éléments identifiables, il s'agit d'une forteresse volante B 17 de type E. Après avoir consulté de nombreux documents, tout laisse à penser qu'il s'agirait du B 17 E 41-9224 KAÏ - O - KELEIWA du 98 th Bombardement Squadron. En effet, cet appareil avait décollé de l'aérodrome de Koumac le 7 août 1942 pour une mission de reconnaissance. Le journal de l'escadron rapporte: " Le temps était médiocre, et on pense que le pilote, le lieutenant Loder, peut s'être crashé dans les montagnes calédoniennes. Bien qu'on ait entendu un avion tourner autour de Koumac tard dans la nuit, et malgré les phares allumés de 20 jeeps disposées sur l'aire d'atterrissage pour tenter de l'éclairer, l'avion de revint jamais. " C'est ainsi que le 98e escadron de bombardement perdit son premier appareil.

La visite...

En Novembre 2001, après avoir obtenu l'autorisation des Affaires Maritimes, quelques membres de Fortunes de Mer et Jean-Noël Maviet l'inventeur organisent un chantier de fouilles sous-marines pendant trois jours. Les plongeurs positionnent avec précision sur un plan les différentes portions de l'avion, remontent un phare en inox, un extincteur et un appareil de radio. Après traitement au laboratoire du Musée de l’Histoire Maritime de Nouvelle-Calédonie, la découvertes d'indices tels que des numéros de séries permettront d'aider à confirmer l'identification de l'appareil.

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